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Quand l'autoroute traversait Lyon…

Publié le
13/1/2024

Lorsque l’on pense à Lyon, on pense à la gastronomie, aux guignols et à la fête des lumières. Mais la ville, peut-être plus que n’importe laquelle autre de ses consoeurs française, est un havre de liberté pour les architectes et urbanistes. Certains de ces choix sont des succès, comme le quartier de la Confluence, d’autres, comme la tour crayon, sont plus souvent décriés. Parmi toutes ces tentatives de modernité, une seule s’est inscrite dans l’histoire comme une catastrophe.

Nous sommes en 1970 sous le gouvernement de Georges Pompidou. Le maire lyonnais de l’époque, Louis Pradel, revient des États-Unis avec des idées plein la tête. Il faut des voitures et du bitume partout pour répliquer la réussite économique d’Outre-Atlantique dans sa ville. Ça tombe bien, l'autoroute A6, qui relie Paris à Lyon, vient d’être inaugurée en grande pompe. Ni une ni deux, on construit un grand échangeur à Perrache, on creuse un p’tit tunnel sous Fourvière, on aménage les quais du Rhône, et… tada ! Des dizaines de milliers de voitures peuvent en 1971 rejoindre l’A6 et l’A7, au sud, en passant par la modernissime ville des lumières !

Alors bien sûr, la question de la pollution atmosphérique n’est pas encore d’actualité, ce qui permet aux lyonnais de s’empoisonner gaiement gaiement et en toute ignorance. Rapidement, la pollution sonore, elle, commence à faire parler d’elle à Lyon. On remarque aussi que les quartiers derrière la gare de Perrache, où passe l’axe routier, sont délaissés et mal-famés… En plus de toutes ces aberrations, c’est surtout parce que ce bout de route n’est pas du tout pratique qu’il va être abandonné. Il faut bien comprendre : nombre d'automobilistes quittent et rejoignent une autoroute près d’une grande ville, ce qui crée des embouteillages quand ils ont la place de le faire déjà, mais alors sur une si petite distance que la simple ville de Lyon ? Malgré tous ces défauts, il faut attendre 2016, soit 45 ans, avant que l’autoroute ne soit déclassée, ce qui permet de faire respirer les quartiers de Perrache… et de Confluence.

Kavi

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Axelle
13/1/2024
5 min de lecture

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Quand l'autoroute traversait Lyon…

Publié le.

12/9/2022

photo croisement Saône et Rhône

Lorsque l’on pense à Lyon, on pense à la gastronomie, aux guignols et à la fête des lumières. Mais la ville, peut-être plus que n’importe laquelle autre de ses consoeurs française, est un havre de liberté pour les architectes et urbanistes. Certains de ces choix sont des succès, comme le quartier de la Confluence, d’autres, comme la tour crayon, sont plus souvent décriés. Parmi toutes ces tentatives de modernité, une seule s’est inscrite dans l’histoire comme une catastrophe.

Nous sommes en 1970 sous le gouvernement de Georges Pompidou. Le maire lyonnais de l’époque, Louis Pradel, revient des États-Unis avec des idées plein la tête. Il faut des voitures et du bitume partout pour répliquer la réussite économique d’Outre-Atlantique dans sa ville. Ça tombe bien, l'autoroute A6, qui relie Paris à Lyon, vient d’être inaugurée en grande pompe. Ni une ni deux, on construit un grand échangeur à Perrache, on creuse un p’tit tunnel sous Fourvière, on aménage les quais du Rhône, et… tada ! Des dizaines de milliers de voitures peuvent en 1971 rejoindre l’A6 et l’A7, au sud, en passant par la modernissime ville des lumières !

Alors bien sûr, la question de la pollution atmosphérique n’est pas encore d’actualité, ce qui permet aux lyonnais de s’empoisonner gaiement gaiement et en toute ignorance. Rapidement, la pollution sonore, elle, commence à faire parler d’elle à Lyon. On remarque aussi que les quartiers derrière la gare de Perrache, où passe l’axe routier, sont délaissés et mal-famés… En plus de toutes ces aberrations, c’est surtout parce que ce bout de route n’est pas du tout pratique qu’il va être abandonné. Il faut bien comprendre : nombre d'automobilistes quittent et rejoignent une autoroute près d’une grande ville, ce qui crée des embouteillages quand ils ont la place de le faire déjà, mais alors sur une si petite distance que la simple ville de Lyon ? Malgré tous ces défauts, il faut attendre 2016, soit 45 ans, avant que l’autoroute ne soit déclassée, ce qui permet de faire respirer les quartiers de Perrache… et de Confluence.

Kavi

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