La Cité internationale de la Gastronomie serait-elle inabordable ?
Publié le.
31/10/2019
Rappel du concept
La Cité internationale de la Gastronomie, qui prendra place au sein de l’Hotêl-Dieu (excusez-la du peu), c’est un espace tout spécialement créé pour mettre à l’honneur la gastronomie française ainsi que le bien-manger de la meilleure des façons. Il s’agit non seulement d’un espace où vous pourrez déguster les mets les plus fins et vous livrer aux expériences gustatives les plus surprenantes, mais aussi d’un temple de l’information pour tout ce qui touche à la grande cuisine et à la façon de bien s’alimenter.
Il ya peu, Gérard Claisse, vice-président de la métropole de Lyon s’exprimait : “Il y aura aussi des ateliers de cuisine, des démonstrations de chefs, des conférences-débats, trois chefs en résidence par an, des dégustations chaque jour, des espaces pour les start-up, des programmes professionnels… ». Bref vous l’aurez compris, ça vend du rêve.
Et si c’était trop cher ?
En effet, il se pourrait que ce rêve ne devienne pas votre réalité et que vous soyez condamnés à ne toucher qu’avec les yeux, et encore. Jusqu’aux tarifsd’entrée, tout va bien, on reste dans le raisonnable : 12 euros pour les adultes, 8 euros pour les enfants de moins de 16 ans et les étudiants, 3 euros pour les demandeurs d'emploi et les bénéficiaires de minima sociaux. Pour les groupes, il faudra compter 11 euros par tête pour les adultes et 6 euros pour les enfants. À noter qu’un abonnement annuel sera proposé au prix de 51 euros pour les adultes et de 26 euros pour les enfants. Mais c’est ici que notre affaire se gâte, car pour pouvoir profiter de toutes les activités, il va falloir les allonger les billets.
En plus du prix du billet d’entrée (peu importe lequel), il faudra ajouter : 12 euros supplémentaires pour participer aux dégustations, 20 euros pour les ateliers pédagogiques et activités avec matériel, entre 25 et 60 euros en plus du billet pour les “activités ou expériences participatives” comme les ateliers culinaires. N’oubliez donc pas d’immortaliser le moment quand vous vous y rendrez, car pas sûr que vous puissiez réitérer l’exploit.
“Les pauvres ne pourront ni goûter ni toucher. C'est indécent au regard de l'histoire de l’Hôtel-Dieu, qui mérite mieux que de devenir un parc d'attractions où l’on paye pour chaque activité”, a déploré l'élue Gram Nathalie Perrin-Gilbert, une déclaration qu’a tout de suite contredit Gilbert Claisse. Et vous, qu’en pensez vous ? Dans tous les cas, que vous vous y rendiez ou pas, nous, on vous dira si ça vaut le coup !