Redécouvrir Lyon

Qui est l'Homme de la Roche du quai Pierre Scize ?

Publié le
13/1/2024

Oyez, oyez ! Il existait autrefois un homme généreux et bon qui aidait les lyonnais en temps de misère. Vous avez sans doute aperçu une statue de pierre devant une grotte béante sur les quais de Saône en hommage au « Bon Allemand» (sur les quais dits "Pierre Scize"). Laissez-nous vous conter l’admirable histoire de Jean Kleberger, marchand de métier, philanthrope et bienfaiteur.

Comptes (et) secrets en Suisse

Notre homme naquit dans une bonne famille de Nuremberg en l’an de grâce 1485, date à laquelle il épousa la gente dame Felicitas (de la bourgeoisie de cette ville). L’heureux (et fort-thuné) couple parcourut les belles villes de Genève et de Berne, marchandant, et s’enrichissant. Mais qu’il ne soit pas dit de l’esprit de Jean (ou Johan, Johannes ou Hans) Kleberger (ou Kleeberger, Cleberge ou Cleberg ) qu’il fut asservi par quelque cupidité ! Le gentilhomme se montrait généreux envers les institutions hospitalières et le bon peuple qu’il croisait sur son chemin !

Les lyonnais disaient déjà  cher !

source image : wikipedia

S’il est vrai que la presse naquit à Nuremberg, c’est à Lyon, cœur d’Europe, que l’on vendait le plus de livres. Comme le papier, le marchand allemand voyagea jusqu’à cette cité au centre des échanges du monde (les Amériques n’ayant point été découvertes en ces temps reculés, nous ne pourrions remettre en cause cette vision européano-centrée sans anachronisme, n.d.l.r). Était-ce la providence qui l’avait envoyé ? Nul ne sait, mais notre généreux donateur arriva à temps pour sauver Lyon de «La Grande Cherté», lorsque le prix du blé dépassa l’entendement des petites gens. Le clergé lui-même en appela à la ville, déclarant qu’il ne pouvait seul subvenir aux besoins des pauvres. Et lorsque gronde la colère populaire, tout un chacun sait que le serviteur peut se retourner contre le maître : seul le chaos et le vilain y gagnent. Fort heureusement, un homme inscrivit  «un marchand allemand, 500 livres » en première ligne de la souscription. Messieurs, mesdames, voici l’histoire vraie Jean Kleberger qui acheta la paix sociale et sauva notre bon et juste système d’une odieuse révolte !

Source image principale : © Arnaudbh

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Axelle
13/1/2024
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Qui est l'Homme de la Roche du quai Pierre Scize ?

Publié le.

9/4/2022

statut en pierre au quai Pierre Scize

Oyez, oyez ! Il existait autrefois un homme généreux et bon qui aidait les lyonnais en temps de misère. Vous avez sans doute aperçu une statue de pierre devant une grotte béante sur les quais de Saône en hommage au « Bon Allemand» (sur les quais dits "Pierre Scize"). Laissez-nous vous conter l’admirable histoire de Jean Kleberger, marchand de métier, philanthrope et bienfaiteur.

Comptes (et) secrets en Suisse

Notre homme naquit dans une bonne famille de Nuremberg en l’an de grâce 1485, date à laquelle il épousa la gente dame Felicitas (de la bourgeoisie de cette ville). L’heureux (et fort-thuné) couple parcourut les belles villes de Genève et de Berne, marchandant, et s’enrichissant. Mais qu’il ne soit pas dit de l’esprit de Jean (ou Johan, Johannes ou Hans) Kleberger (ou Kleeberger, Cleberge ou Cleberg ) qu’il fut asservi par quelque cupidité ! Le gentilhomme se montrait généreux envers les institutions hospitalières et le bon peuple qu’il croisait sur son chemin !

Les lyonnais disaient déjà  cher !

source image : wikipedia

S’il est vrai que la presse naquit à Nuremberg, c’est à Lyon, cœur d’Europe, que l’on vendait le plus de livres. Comme le papier, le marchand allemand voyagea jusqu’à cette cité au centre des échanges du monde (les Amériques n’ayant point été découvertes en ces temps reculés, nous ne pourrions remettre en cause cette vision européano-centrée sans anachronisme, n.d.l.r). Était-ce la providence qui l’avait envoyé ? Nul ne sait, mais notre généreux donateur arriva à temps pour sauver Lyon de «La Grande Cherté», lorsque le prix du blé dépassa l’entendement des petites gens. Le clergé lui-même en appela à la ville, déclarant qu’il ne pouvait seul subvenir aux besoins des pauvres. Et lorsque gronde la colère populaire, tout un chacun sait que le serviteur peut se retourner contre le maître : seul le chaos et le vilain y gagnent. Fort heureusement, un homme inscrivit  «un marchand allemand, 500 livres » en première ligne de la souscription. Messieurs, mesdames, voici l’histoire vraie Jean Kleberger qui acheta la paix sociale et sauva notre bon et juste système d’une odieuse révolte !

Source image principale : © Arnaudbh

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