Redécouvrir Lyon

La résistance à Lyon

Publié le
13/1/2024

Jamais 2 sans 3

Lorsque la France capitule en 1940, Lyon reste en zone libre sous le régime de Vichy. C’est là que vont grandir les grands mouvements de la résistance. En plus d’être une métropole encore française, Lyon est alors, et ce depuis la Renaissance, une ville renommée pour son industrie de l’imprimerie. Loin des trains qui déraillent et des maquisards armés, la résistance commence en effet par des journaux. Combat et Franc-Tireurs naissent ainsi dans les cafés lyonnais et sont rapidement rejoints par un homologue Clermontois au nom tout aussi évocateur : Libération. Ces trois mouvements luttent contre la propagande vichyste et pour le retour de la République, d’abord dans la capitale des gaules, puis bientôt dans toute la zone sud. 

Pendant que Charles parle, Jean est au four et au moulin !

D’accord, faire un jeu de mot entre Moulin et moulin, c’est pas très malin. L’ancien préfet l’était sûrement beaucoup plus. Il est aujourd’hui célébré comme héros pour avoir unifié les mouvements de la résistance au cours de l’année 1942. Un aspect de son œuvre légèrement moins considéré aujourd’hui est aussi d’avoir fédéré ces mouvements sous l’égide de la France libre et du général de Gaulle. Ce n’est pas un maigre exploit : la résistance était alors composée de nombreux mouvements aux idées souvent opposées, des royalistes aux communistes, l’Union sacrée de la rose et du réséda évita peut-être une guerre civile en France à la Libération.

Résiste, prouve que tu existe !

Pendant que les alliances et opérations politiques prennent en ampleur, les actions militaires de la résistance grandissent aussi. Si les sabotages commencent à Lyon dès 1941, c’est bien lorsque l’Allemagne occupe la zone libre, fin 1942, que cette tendance s’accentue. La ville de Lyon y est particulièrement propice : les traboules offrent d’excellents moyens de se réunir et de s’échapper, tandis que les soldats français ont caché dès le début de la guerre des armes un peu partout dans la ville. De plus, la proximité avec la Suisse offre une porte de sortie bienvenue. Pour ne rien arranger en sa faveur, le régime de Vichy impose le Service du Travail Obligatoire, qui impose aux travailleurs d’aller en Allemagne. Nombreux sont alors les réfractaires qui rejoignent les mouvements qui embrasent le pays en 1943. Une ferveur à laquelle même l’arrestation et la mort de Jean Moulin ne pourront donner de coups d’arrêt jusqu’à la libération en 1944.

Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à aller visiter le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation à Lyon 7.

Kavi

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Axelle
13/1/2024
5 min de lecture

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La résistance à Lyon

Publié le.

24/8/2022

Fourvière éclairée

Jamais 2 sans 3

Lorsque la France capitule en 1940, Lyon reste en zone libre sous le régime de Vichy. C’est là que vont grandir les grands mouvements de la résistance. En plus d’être une métropole encore française, Lyon est alors, et ce depuis la Renaissance, une ville renommée pour son industrie de l’imprimerie. Loin des trains qui déraillent et des maquisards armés, la résistance commence en effet par des journaux. Combat et Franc-Tireurs naissent ainsi dans les cafés lyonnais et sont rapidement rejoints par un homologue Clermontois au nom tout aussi évocateur : Libération. Ces trois mouvements luttent contre la propagande vichyste et pour le retour de la République, d’abord dans la capitale des gaules, puis bientôt dans toute la zone sud. 

Pendant que Charles parle, Jean est au four et au moulin !

D’accord, faire un jeu de mot entre Moulin et moulin, c’est pas très malin. L’ancien préfet l’était sûrement beaucoup plus. Il est aujourd’hui célébré comme héros pour avoir unifié les mouvements de la résistance au cours de l’année 1942. Un aspect de son œuvre légèrement moins considéré aujourd’hui est aussi d’avoir fédéré ces mouvements sous l’égide de la France libre et du général de Gaulle. Ce n’est pas un maigre exploit : la résistance était alors composée de nombreux mouvements aux idées souvent opposées, des royalistes aux communistes, l’Union sacrée de la rose et du réséda évita peut-être une guerre civile en France à la Libération.

Résiste, prouve que tu existe !

Pendant que les alliances et opérations politiques prennent en ampleur, les actions militaires de la résistance grandissent aussi. Si les sabotages commencent à Lyon dès 1941, c’est bien lorsque l’Allemagne occupe la zone libre, fin 1942, que cette tendance s’accentue. La ville de Lyon y est particulièrement propice : les traboules offrent d’excellents moyens de se réunir et de s’échapper, tandis que les soldats français ont caché dès le début de la guerre des armes un peu partout dans la ville. De plus, la proximité avec la Suisse offre une porte de sortie bienvenue. Pour ne rien arranger en sa faveur, le régime de Vichy impose le Service du Travail Obligatoire, qui impose aux travailleurs d’aller en Allemagne. Nombreux sont alors les réfractaires qui rejoignent les mouvements qui embrasent le pays en 1943. Une ferveur à laquelle même l’arrestation et la mort de Jean Moulin ne pourront donner de coups d’arrêt jusqu’à la libération en 1944.

Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à aller visiter le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation à Lyon 7.

Kavi

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