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Lyon : Trois choses que vous ignorez sur la place des Jacobins

Publié le
13/1/2024

Je suis située sur la presqu’île. Je suis la place préférée de beaucoup de lyonnais. Je suis un épicentre donnant accès à de nombreuses rues. Je suis entourée de magasins de luxe et possède en mon centre une fontaine somptueuse. J’attire aussi bien les touristes que les lyonnais...

Oui vous voyez tous de quelle place je parle, mais connaissez-vous un peu son histoire ?

Si vous l’admirez autant que moi, vous serez sûrement intéressé par les trois anecdotes suivantes.

Elle a changé de nom 5 fois

Créée en 1556, la place des Jacobins était jusqu’en 1792 la “place du confort” (en lien avec la chapelle de Notre-Dame-du-Confort, située à proximité mais aujourd’hui disparue).

Eh oui, c’est seulement après cette date que notre place préférée a connu pour la première fois l’appellation place des Jacobins.

D’ailleurs, pourquoi Jacobins ? Je me suis posé la question pour vous : rien à voir avec les Jacobins révolutionnaires, en réalité c’est simplement parce que les moines Jacobins -religieux également connus comme “ordre dominicain”- occupaient à l’époque des petites propriétés au sud de la place (leur couvent fut détruit en 1808).

Mais avant de revenir pour de bon au nom qu’on lui connaît, la place eut d’autres aventures… En 1794, elle est rebaptisée “place de la Fraternité” aux côtés de la place de l’Égalité qu’était alors la place Bellecour.

Ensuite, lorsque, sous Louis-Philippe, le bâtiment des Jacobins accueille la préfecture du Rhône, la place de la Fraternité devient la place de la Préfecture.

Puis sous Napoléon III, elle prend le nom de “place de l’Impératrice” en l’honneur de son épouse Eugénie de Montijo.

C’est finalement après la chute du Second Empire, en février 1871, qu’elle deviendra pour toujours - ou pas, qui sait ?... - la place des Jacobins.

Elle a inspiré Rabelais dans Pantagruel

Dans son célèbre roman, Rabelais parle des “bavards de Confort”. Il fait référence aux “fainéants qui s’assemblent sur la place Confort à Lyon, pour y débiter des sornettes, qu’autrefois, on nommait baves”.

Si Rabelais était encore avec nous, qui sait ce que lui inspireraient les jeunes lyonnais qui ont encore l’habitude de s’égosiller à l’aube sur la place (lorsqu’ils ne se jettent pas dans la fontaine…)

L’origine de la fontaine des Jacobins

C’est un point de passage obligé lors de la fête des Lumières ou encore lors du festival des roses.

Pour la première édition du festival en 2015, la fontaine avait été recouverte de 9 000 roses artificielles ! (de nombreux monuments et lieux avaient été fleuris pour l’occasion et le sont depuis chaque année…)

La fontaine des Jacobins pendant la fête de la rose



Avant le monument actuel, trois fontaines se sont succédées sur la place.

L’histoire de la première est la seule que l’on retient vraiment car c’était une pompe à balancier que les habitants du quartier agitaient pour récupérer de l’eau. Le bruit grinçant de la pompe a tellement agacé un certain Danton - qui faisait parti du voisinage - que celui ci finança une nouvelle fontaine monumentale permettant d’approvisionner toute l’eau nécessaire à toute heures !

Puis deux fontaines se sont succédées jusqu’à...

...La fontaine actuelle, qui a été inaugurée le 14 juillet 1885 (elle a bien entendu été restaurée plusieurs fois depuis).


La fontaine des Jacobins en 2012, avant rénovation

Cette magnifique fontaine sculptée en marbre blanc est l’oeuvre de Gaspard André et elle est d’ailleurs classé historique depuis 1992 !

La fontaine des Jacobins pendant la fête des Lumières

Elle comporte quatre étages de bassins et de vasques avec à son sommet un plan carré dont les ouvertures sur les quatre côtés abritent des statues de quatre personnages nés à Lyon symbolisant à la fois les arts et les siècles !

De gauche à droite :

  • XVIème siècle : Philibert DELORME, architecte
  • XVIIème siècle : Gérard AUDRAN, graveur
  • XVIIIème siècle : Guillaume COUSTOU, sculpteur
  • XIXème siècle : Hippolyte FLANDRIN, peintre

Je vous laisse aller les observer de plus près, ça vaut le coup !

Maintenant vous pourrez faire les intellos auprès de vos potes ; “rdv place de la Fraternité 20h ?”.

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Axelle
13/1/2024
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Lyon : Trois choses que vous ignorez sur la place des Jacobins

Publié le.

17/2/2020

Je suis située sur la presqu’île. Je suis la place préférée de beaucoup de lyonnais. Je suis un épicentre donnant accès à de nombreuses rues. Je suis entourée de magasins de luxe et possède en mon centre une fontaine somptueuse. J’attire aussi bien les touristes que les lyonnais...

Oui vous voyez tous de quelle place je parle, mais connaissez-vous un peu son histoire ?

Si vous l’admirez autant que moi, vous serez sûrement intéressé par les trois anecdotes suivantes.

Elle a changé de nom 5 fois

Créée en 1556, la place des Jacobins était jusqu’en 1792 la “place du confort” (en lien avec la chapelle de Notre-Dame-du-Confort, située à proximité mais aujourd’hui disparue).

Eh oui, c’est seulement après cette date que notre place préférée a connu pour la première fois l’appellation place des Jacobins.

D’ailleurs, pourquoi Jacobins ? Je me suis posé la question pour vous : rien à voir avec les Jacobins révolutionnaires, en réalité c’est simplement parce que les moines Jacobins -religieux également connus comme “ordre dominicain”- occupaient à l’époque des petites propriétés au sud de la place (leur couvent fut détruit en 1808).

Mais avant de revenir pour de bon au nom qu’on lui connaît, la place eut d’autres aventures… En 1794, elle est rebaptisée “place de la Fraternité” aux côtés de la place de l’Égalité qu’était alors la place Bellecour.

Ensuite, lorsque, sous Louis-Philippe, le bâtiment des Jacobins accueille la préfecture du Rhône, la place de la Fraternité devient la place de la Préfecture.

Puis sous Napoléon III, elle prend le nom de “place de l’Impératrice” en l’honneur de son épouse Eugénie de Montijo.

C’est finalement après la chute du Second Empire, en février 1871, qu’elle deviendra pour toujours - ou pas, qui sait ?... - la place des Jacobins.

Elle a inspiré Rabelais dans Pantagruel

Dans son célèbre roman, Rabelais parle des “bavards de Confort”. Il fait référence aux “fainéants qui s’assemblent sur la place Confort à Lyon, pour y débiter des sornettes, qu’autrefois, on nommait baves”.

Si Rabelais était encore avec nous, qui sait ce que lui inspireraient les jeunes lyonnais qui ont encore l’habitude de s’égosiller à l’aube sur la place (lorsqu’ils ne se jettent pas dans la fontaine…)

L’origine de la fontaine des Jacobins

C’est un point de passage obligé lors de la fête des Lumières ou encore lors du festival des roses.

Pour la première édition du festival en 2015, la fontaine avait été recouverte de 9 000 roses artificielles ! (de nombreux monuments et lieux avaient été fleuris pour l’occasion et le sont depuis chaque année…)

La fontaine des Jacobins pendant la fête de la rose



Avant le monument actuel, trois fontaines se sont succédées sur la place.

L’histoire de la première est la seule que l’on retient vraiment car c’était une pompe à balancier que les habitants du quartier agitaient pour récupérer de l’eau. Le bruit grinçant de la pompe a tellement agacé un certain Danton - qui faisait parti du voisinage - que celui ci finança une nouvelle fontaine monumentale permettant d’approvisionner toute l’eau nécessaire à toute heures !

Puis deux fontaines se sont succédées jusqu’à...

...La fontaine actuelle, qui a été inaugurée le 14 juillet 1885 (elle a bien entendu été restaurée plusieurs fois depuis).


La fontaine des Jacobins en 2012, avant rénovation

Cette magnifique fontaine sculptée en marbre blanc est l’oeuvre de Gaspard André et elle est d’ailleurs classé historique depuis 1992 !

La fontaine des Jacobins pendant la fête des Lumières

Elle comporte quatre étages de bassins et de vasques avec à son sommet un plan carré dont les ouvertures sur les quatre côtés abritent des statues de quatre personnages nés à Lyon symbolisant à la fois les arts et les siècles !

De gauche à droite :

  • XVIème siècle : Philibert DELORME, architecte
  • XVIIème siècle : Gérard AUDRAN, graveur
  • XVIIIème siècle : Guillaume COUSTOU, sculpteur
  • XIXème siècle : Hippolyte FLANDRIN, peintre

Je vous laisse aller les observer de plus près, ça vaut le coup !

Maintenant vous pourrez faire les intellos auprès de vos potes ; “rdv place de la Fraternité 20h ?”.

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