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Ce samedi 17 mai 2025 à Villeurbanne, l’association Premièrement : Inclusion et Humanité (PIH) a fait voler en éclats les codes de la mode avec un grand coup de talon. Plus de 1400 personnes ont assisté à ce défilé inédit où une grande diversité de situations de handicap était représentée.

C’est les mains en feu à force d'applaudir un show d’une grande qualité que nous reprenons la plume pour tout vous raconter sur cette première réussite qui on l’espère ne sera pas la dernière. 

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Un défi de taille (sur mesure)

Dès le début du spectacle, une petite voix nous confie que ça n’a pas été facile. Peu de personnes y croyaient. Il a fallu trouver des sponsors, sensibiliser les stylistes à la mode inclusive, et convaincre des personnes du quotidien à devenir mannequin le temps d’une soirée. Béatrice Moderne, présidente de PIH, et son équipe ont relevé le défi haut la main et avec brio.

Le défilé n’avait rien à envier aux grands noms de la mode. Orchestré au millimètre près, quatre tableaux colorés se sont enchaînés sur des musiques puissantes et rythmées par les applaudissements du public. Au-delà des leds multicolores, ce sont les mannequins qui ont illuminé la salle Raphaël de Barros. Le visage radieux, les 35 modèles en situation de handicap ont enflammé le podium avec des chorégraphies bien préparées, et d’autres complètement improvisées pour le plus grand bonheur du public. 

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Les 140 étudiants de l’ESMOD engagés dans le projet se sont retroussés les manches pour adapter leurs créations à chaque singularité : personnes de petite taille, amputées, en fauteuil ou atteints de troubles cognitifs. J’ai été bluffé par des tenues uniques à la fois colorées et excentriques ou plus sobres et élégantes. 

Le défilé s’est conclu en apothéose par la pièce maîtresse : une robe de mariée réalisée par le créateur lyonnais Nicolas Fafiotte. C'en était trop pour nous : nous avons été particulièrement touchés devant tant d’enthousiasme, de beauté et de force humaine. 

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Mille-et-une émotions 

Dès les répétitions, la pression était palpable. Ce n’est pas tous les jours qu’on porte haut et fort sa différence devant un millier de personnes. Même Mayane, qui a pourtant défilé sur les marches du Festival de Cannes, nous a confié son stress. Le jour J, le trac a laissé place au naturel, et les sourires ont pris le relais.

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Dans le public, personne ne cachait ses émotions. On a vu des larmes glisser sur des joues surprises, des cœurs s’emballer, des ovations sans fin. Chaque passage déclenchait un tonnerre d’applaudissements, comme si le public voulait porter ces mannequins sur ses épaules. On ne savait plus très bien qui inspirait qui, mais une chose est sûre : ce soir-là, la mode ne s’est pas contentée de défiler, elle a fait vibrer. Et ça, ce n’est pas près de passer de mode.

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“Le public était au rendez-vous, c’était un moment magique.” - Béatrice Moderne, Présidente de PIH

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